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 Transformation des transformateurs 


La rénovation des « transfos » est en cours, une expo pour tout savoir  

Un article paru dans la Voix du Nord, édition de Villeneuve d'Ascq (Mons-en-Barœul) de Virginie Boulet, le samedi 29 décembre 2018.

Une exposition sur la démarche et le processus de création de Bruno Desplanques est à voir encore jusqu’à la fin de la semaine au Lien.

Ces blocs de béton qui sont disséminés dans le nouveau Mons font l’objet d’un travail de (re)création qui réunit un artiste plasticien et des habitantes. La démarche est présentée au Lien jusqu’à la fin de la semaine.

L’idée a émergé au fil des « marches exploratoires des femmes », ces déambulations lancées il y a trois ans à Mons (mais aussi à Lille), sur le modèle de ce qui s’est fait au Canada, pour permettre aux habitantes de se réapproprier leur quartier et de l’appréhender sans crainte.

Trois « transfos » transformés sont déjà visibles, il en reste autant à embellir. 

Parmi les souhaits émis auprès de ceux qui donnent un nouveau visage au Nouveau Mons, élus et techniciens, est donc remonté à la surface celui de rénover les six transformateurs électriques conçus par l’une des grandes signatures de la ville, l’architecte Henri Chomette.

Un appel d’offres a été lancé. Et ce sont l’artiste roubaisien Bruno Desplanques et l’architecte monsois Sylvain Luquet qui ont été choisis pour valoriser ces blocs monolithiques.

Les Monsoises ont ainsi eu l’occasion de se rendre dans l’atelier de cet artiste qui a déjà exposé à La Piscine et dont l’une des œuvres a été donnée au musée. Ensemble, ils ont créé une toile, mais c’est en pierre de lave émaillée que sont faites les incrustations prévues pour les « transfos ». Elles leur apportent des touches de couleur, des formes abstraites qui évoquent un univers végétal. Au final, les blocs gagnent en légèreté. Trois « transfos » transformés sont déjà visibles, il en reste autant à embellir.

Ce partenariat et le processus de création de Bruno Desplanques sont à découvrir au Lien, maison du Projet, 4, place de l’Europe, jusqu’à la fin de la semaine.

Sur Facebook : https://www.facebook.com/lelienmonsenbaroeul


Les transformateurs transformés











Un article d'Alain Cadet paru dans la Voix du Nord le vendredi 30 juillet 2021

 

Les transformateurs de l’ancienne ZUP deviennent des œuvres d’art 

 

À travers le quartier du Nouveau Mons.


Les vieux postes électriques du Nouveau Mons, à l’initiative d’Enedis et de la mairie, ont été revus et embellis par Bruno Desplanques, un peintre-plasticien roubaisien. 


À la fin des années 1960, les immeubles sortent de terre comme des champignons pour constituer la partie la plus récente de ce que l’on appelle désormais « le Nouveau Mons ». Ils sont destinés à loger des milliers de personnes. Il faut alimenter tous ces nouveaux appartements en électricité.


Des transformateurs destinés à modifier le courant haute-tension de 20 000 V en 230 V, utilisable directement dans la vie quotidienne, vont fleurir un peu partout. Ils ont été dessinés par l’architecte Henri Chomette – le concepteur du lieu – selon une forme très particulière. Ils sont constitués d’énormes pétales de béton évoquant un végétal ou un diamant.


C’est peut-être la raison pour laquelle Enedis et la mairie ont baptisé l’opération de rénovation par l’art de ces transformateurs, « ArtiShows ». Ces postes électriques ainsi relookés par Bruno Desplanques vont contribuer à l’amélioration durable du cadre de vie des habitants. « Je ne voulais pas dénaturer l’œuvre de départ », explique l’artiste « seulement la transformer en quelque chose de nouveau et d’attractif. »


Il a imaginé combler les interstices entre les plaques de béton avec des pièces en lave de Volvic, décorées de céramique. Comme il n’y avait pas un seul de ces espaces qui soit identique à un autre, il a dû les reproduire soigneusement sur des « patrons » afin de les envoyer à l’entreprise auvergnate. Ainsi, elle a pu découper la lave aux dimensions exactes. Puis, il a fallu peindre et cuire les pièces… « J’ai essayé de traduire l’énergie qui se trouve à l’intérieur avec des motifs décoratifs qui sont de l’ordre du vital », poursuit l’artiste.


Ce « show » des huit postes électriques a aussi été l’occasion d’une marche à travers le Nouveau Mons, pour Rudy Elegeest, le maire de la commune – accompagné de deux adjoints –, ainsi que Stéphane Laignez, délégué territorial Grand Lille d’Enedis et un groupe de « marcheuses » qui à travers leurs déambulations réfléchissent aux améliorations qu’il est possible de mettre en œuvre dans les quartiers. La fée électricité à défaut de château enchanté habite désormais de magnifiques pavillons décorés, qui embellissent le paysage urbain. A.C. (CLP)

 

Bruno Desplanques, artiste roubaisien, connu à l’international  

 

Bruno Desplanques a remporté le premier appel d’offres concernant la valorisation artistique des trois premiers postes électriques du Nouveau Mons. Il a continué le travail lors des deux tranches suivantes. Cet artiste, formé à l’école des beaux-arts de Paris a exposé dans différentes villes françaises et étrangères. Naturellement, il a aussi présenté ses œuvres dans la Région… au Louvre-Lens mais aussi au musée de la Piscine de Roubaix qui se trouve à deux pas de son atelier.


Sa marque de fabrique passe par une fracturation de l’espace et une inspiration puisée dans la nature. « Je m’intéresse aux couleurs, à leur juxtaposition, à leur capacité naturelle à reproduire les éléments, les effets de l’eau, de l’air, de la lumière sur le végétal, le minéral », explique-t-il. « Comme un jardinier, je taille, je plante, j’éclaircis, je fais des coupes sombres, des coupes claires… Comme un paysagiste je compose, je crée des trouées, des contre-jours, des perspectives… »


 La plus grosse Copro privée au nord de Paris 

Gérer la plus grosse « copro » privée au nord de Paris, une galère sans nom 


Un article de Virginie Boulet, paru dans l'édition de Villeneuve d'Ascq, de la Voix du Nord du mercredi 13 novembre 2019.

Une tour de 20 étages et de 66 mètres de haut. Un vrai repère visible de toute la métropole.

Ses quatre tours sont un point de repère pour qui veut indiquer Lille depuis les monts de Flandres ou de Belgique. Partagée entre 500 copropriétaires, la résidence de l’Europe va enfin bénéficier de travaux sécurité incendie.   Grâce à des fonds publics, mais « c’était ça ou on rasait » ce village dans la ville. Un immeuble vraiment hors normes.  

Six millions de travaux dont deux seulement à la charge de la " Copro "

« On aurait fini par avoir des restrictions d’usages, avec pour corollaire d’entrer dans une spirale de dégradation de la valeur des biens », justifie Bernard Haesebroeck, vice-président de la MEL en charge du logement, pour expliquer les 2,5 millions d’aides qui seront versées à la copropriété, dans le cadre de la politique d’aide à la résorption de l’habitat dégradé. Deux millions, ça peut paraître énorme, mais il faut ramener cette somme au nombre de copropriétaires, ajoute le maire d’Armentières.

Cette aide de la MEL aux copropriétés privées est récente. La première à en profiter a été « Parc d’Isly », un ensemble de 250 logements de Lille-Vauban. La Métropole européenne de Lille devrait à terme aider une quinzaine de « copropriétés fragiles » pour un total de 100 000 habitants. Son aide pour la résidence de l’Europe s’ajoute à celle de l’État, dans le cadre de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), de deux millions d’euros.

Les travaux (sécurité incendie et rénovation des parties communes) devraient démarrer en septembre et durer 2 ans.




 Féerie monsoise 


Cliché Jacques Desbarbieux ©

 Chomette sous la neige 


Symphonie en blanc

Clichés de Janine Hohm ©



Un transformateur transformé



De Gabriel Pagnerre (La Pépinière au début de la rue Henri Poissonnier) à Henri Chomette (Une tour de l'Europe)



L'Europe immaculée