Les Sarts Mons

Le lotissement des Sarts a été édifié entre 1954 et 1959. Ce nouveau quartier constitue la première greffe au sein du village de Mons-en-Barœul, qui en connaîtra bien d'autres. Cette phase coïncidera avec les premières destructions des fermes monsoises, avec l'arrivée de la ville à la campagne !

" Le quartier des Sarts consistait en un immense terrain cultivé de plus de quinze hectares appartenant aux hospices civils de Lille, qui possédaient autrefois une ferme à l'angle des rue Mirabeau et Emile Zola. Comprise entre les rues Jean-Jaurès, Parmentier, Jean-Jacques Rousseau et le boulevard du Maréchal Leclerc, cette parcelle est acquise par la commune pour en faire des lotissements de type HLM. "  Du village à la ville - Août 2000.


La plaine de Mons-en-Barœul où sera édifié le quartier des Sarts


Plan masse du quartier des Sarts d'Henri Chomette



La pose de la première pierre


Inauguration du quartier des Sarts en 1954 par les élus monsois 



Ci-dessus : le photographe a surpris cette image insolite de l'emménagement des premiers habitants du quartier des Sarts, le 27 mai 1954.


Le 26 février 1958, la construction des immeubles de la rue Marcel Pinchon, à Mons-en-Barœul, dans le nouveau quartier des Sarts est presque terminée. A sa création, il y a 2 700 habitants, qui pour la moitié viennent de l'extérieur.


Ci-dessus : le 14 novembre 1959, le quartier des Sarts n'est pas encore totalement construit.


Cette vue aérienne a été prise le 14 octobre 1984, on aperçoit au premier plan le quartier des Sarts.

Les éditeurs de cartes postales vont s'intéresser à ce nouveau quartier et plusieurs séries vont être publiées. Comme ici les éditions La Pie avec deux vues : l'une représentant la tour Coquelicot (architecte Jean-Pierre Secq) et à ses pieds quelques commerces et l'autre la rue Marcel Pinchon avec au loin le clocher de l'église Saint Pierre.



" La construction des logements débute en 1954. Huit ans plus tard, on y dénombre 2 740 personnes dont 1 436 habitants venus de l'extérieur. Autour d'un vaste parc on trouve 492 maisons individuelles et 132 appartements. Ce nouvel ensemble urbain respecte l'équilibre considéré comme nécessaire entre les logements individuels en accession à la propriété et les ensembles locatifs. La ville de Mons-en-Barœul qui compte 9 125 habitants en 1959, en dénombre 11 569 en 1962, ce qui paraît une progression raisonnable. Mais la disparité des quartiers est déjà flagrante entre le haut de Mons, ancien et commerçant, et le bas de Mons, essentiellement résidentiel, avec une population souvent d'origine modeste, voire des courées subsistant ça et là. Ce manque d'unité va s'intensifier fortement avec l'apparition de la Zup. " Du village à la ville. Août 2000.

Un article d'Alain Cadet dans la Voix du Nord du mardi 9 février 2021, au sujet du quartier des Sarts. La suite est visible à l'onglet " Articles "


Mons-en-Barœul, naissance d’une ville nouvelle 



Le quartier des Sarts date des années 1950. En arrière-plan, les Tours de l’Europe, construites dans les années 1960.

 

Au début des années 1950, la commune de Mons-en-Barœul est un bourg rural de 9 000 habitants. En 1975 sa population a triplé. Elle compte désormais 28 000 habitants. 


Premier volet de son histoire.


Après la Seconde Guerre mondiale, la France doit faire face à une profonde crise du logement. La métropole lilloise est l’illustration parfaite de cette situation. La commune de Mons-en-Barœul dispose d’une zone d’une centaine d’hectares, à trois kilomètres de Lille. La « Plaine de Mons » est un lieu très convoité. Les terres à vocation agricole sont soumises à la pression immobilière. D’innombrables demandes de permis de construire s’accumulent en mairie. Le conseil municipal voit avec grande inquiétude sa commune se muer en banlieue. Le maire de l’époque Alphonse Gayet, malade, confie le dossier de la construction à son premier adjoint, Félix Peltier.


Pour coordonner ce projet, le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme nomme Henri Chomette, architecte à Paris. « Quand le maire de Mons-en-Barœul demande l’aide du Ministère, sa commune est encore rurale. Il fallait faire face à la demande et construire, à l’instar d’Alphonse Allais, la ville à la campagne », racontait plus tard l’impétrant désigné par l’État. Le « Plan de masse » est fourni le 14 janvier 1953. Le 1er septembre 1953, on débute les travaux. Cette première tranche de construction, qui préfigure cette ville nouvelle, correspond à un « foncier » déjà acquis par la mairie… ou qui pourrait l’être sans grande difficulté. Il s’agit d’une zone délimitée par la rue Jean-Jacques-Rousseau, à l’est, allant jusqu’aux limites de Lille, vers l’ouest, et bordée, au nord, par les avenues Zola et Acacias. Enfin, au sud, le quadrilatère est fermé par le boulevard du Général-Leclerc.


Une première tranche pour 3 000 habitants


La première tranche prévoit la construction de 624 logements – dont 500 maisons individuelles – destinés à 3 000 habitants. Si ce programme comporte quelques bâtiments collectifs, il est surtout orienté vers la construction de maisons particulières. « Avec le bon sens du conseil municipal, nous avions décidé une proportion de 75 % de logements individuels », racontera plus tard l’architecte. « On a commencé, en 1954, par le quartier des Sarts », poursuit Henri Chomette. « Mons-en-Barœul a engagé son développement avec les simples moyens d’une petite commune et d’un architecte. »


La première tranche de ce programme sera inaugurée le 30 juin 1954. Les travaux se poursuivront jusqu’au début des années 1960 où les derniers immeubles vont rejoindre les premières constructions prévues par un nouveau projet, celui de la ZUP (zone à urbaniser en priorité). 

A. C. ( CLP)