Burkina Faso


La nouvelle poste


La nouvelle poste d'Ouagadougou, en Haute Volta, aujourd'hui Burkina Faso.

La Résidence de France


Vue générale de la Résidence de France au Burkina Faso (archives des BEHC).

La résidence de France au Burkina Faso fut commandée en 1964 et édifiée entre 1965 et 1966 à Ouagadougou sur le terrain plat et désertique d’un ancien hippodrome. L’édifice fut conçu selon la section dorée avec la collaboration des architectes Jean-Pierre Lupi et Marcel Proriol.


Façade arrière de la résidence de France au Burkina Faso (archives des BEHC).

D’une surface de 1 800 mètres carrés, la résidence abrite non seulement les salles de réception et de cérémonies officielles mais également la résidence privée de l’ambassadeur. Pour ce faire, l’édifice se compose de quatre volumes ordonnés autour d’un patio. Celui-ci est surélevé afin d’être à l’abri de la poussière. Cette prise en considération du climat fut au cœur du parti architectural, le « thème de la composition » étant « celui de l’architecture traditionnelle du Sahel » : « il consiste en l’opposition du caractère verdoyant du vaste patio intérieur et du caractère défensif de l’enveloppe extérieure garantissant la chaleur et l’aridité du décor. » Cette enveloppe extérieure est constituée d’un mur double en briques, sa construction ayant permis de rouvrir des briqueteries abandonnées.


Résidence de France édifiée en 1966 à Ouagadougou en Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso (archives des BEHC).

L’accès au patio se fait par l’intermédiaire d’un large escalier recouvert d’un tapis de mosaïques représentant les symboles héraldiques des provinces françaises. Dans l’axe de l’entrée principale, ce tapis se prolonge, traversant le patio jusqu’au volume rectangulaire du grand salon de réception. Ce volume est en saillie et repose sur des pilotis. Le premier étage abrite ainsi les salons d’honneur, la salle à manger d’apparat et les appartements des hôtes de marque tandis que le rez-de-chaussée accueille les services et un parking fermé par des arcades. Le second étage est réservé aux appartements privés de l’ambassadeur. L’ensemble de l’édifice comporte de nombreuses références à l’art traditionnel, à l’instar du mur de claustras, du tapis de mosaïque ou des motifs de la porte d’entrée.


Tapis de mosaïque de la Résidence de France au Burkina Faso (archives des BEHC).